Mushin no shin - iaidō Paris 11

 

 

Le katana, arme de prédilection et symbole du samuraï, est également resté l'un des trois symboles nationaux japonais (avec le miroir et la fleur de cerisier). Muni d'une lame confectionnée selon des techniques de forges ancestrales, elle fait partie des armes blanches les plus tranchantes de l'Histoire.

Sa courbure caractéristique, alliant grâce et efficacité, a contribué à la naissance du iaidō puisqu'elle était propice, de par sa forme, à permettre à la lame de jallir de la saya (fourreau) en un mouvement unique.

Il s'utilise à deux mains comme à une seule grâce à une recherche d'alliages toujours plus poussée par les différentes écoles de forgerons japonais lui permettant de conjuguer légèreté et résistance. Le travail de polissage des lames accordant également une dimension poétique à l'arme de par les formes uniques de sa ligne de trempe, il était dit qu'on pouvait en apprendre beaucoup sur l'esprit d'un samurai juste en regardant la lame de son katana...

Le katana est une arme triple :

  • tranchante : grâce à sa lame aussi aiguisée qu'un rasoir ;
  • d'estoc : grâce au kissaki (pointe de la lame) ;
  • contendante par l'utilisation de la tsuka et tsuka kashira lors de confrontations très rapprochées.

Pour débuter, un bokutō (sabre en bois) et un fourreau en plastique suffisent. Ils permettent d'appréhender les premiers gestes appris sans danger pour le débutant, pour les autres pratiquants, pour le sabre et son fourreau. Ils seront conservés par la suite pour le travail à deux.

Ensuite vient l'utilisation du iaitō (ou mogitō). Celui-ci est une imitation en alliage du katana, non tranchant, qui rapproche de la pratique vraie du iaidō. Le choix de ce sabre est déterminant. En effet, il est nécessaire de choisir un iaitō très bien équilibré. Cela aura des répercussions sur la qualité de la pratique, mais aussi sur des blessures (articulaires ou musculaires) pouvant être générées par un matériel mal équilibré.

 

Shinken ou véritable katana.

L'usage d'un vrai sabre, forgé et coupant, est à envisager à partir d'un niveau moyen à élevé (en moyenne à partir du 4e Dan). Bien évidemment, cela n'est pas obligatoire (sauf pour les passages de grades à partir du 6e Dan), mais souhaitable quand le pratiquant en ressent le besoin. En effet, le maniement d'un shinken affuté comme un rasoir, oblige à un niveau de conscience et de maîtrise de chaque instant qui génère un aiguisage de l'esprit et du corps.
Malgré tout, plutôt que d'en avoir peur dans son utilisation, il est préférable d'attendre quelques temps pour prendre un shinken, le risque de blessure peut augmenter de façon significative.

 

LE SABRE EN DETAIL

 

Qu'il s'agisse d'un iaitō ou d'un shinken, la nomenclature reste identique. Seul changera la méthode d'entretien spécifique à une lame forgée. Voici le détail des parties principales à connaître par le pratiquant afin de mieux comprendre la spécificité de certaines coupes et mouvements (il serait possible de rentrer plus encore dans le détail de chaque partie d'un sabre japonais mais ces informations seraient plus destinées aux passionnés de forge ou aux antiquaires qu'aux pratiquants).

 

 

 
 

1. TSUKA

2. TSUBA

3. HA

4. KISSAKI

5. MUNE

6. MONOUCHI

7. HAMON

8. SHINOGI

9. HABAKI

10. FUCHI

11. MEKUGI

12. MENUKI

13. KASHIRA

14. SAYA

15. SAGEO

16. KURIGATA

17. KOJIRI

18. KOIGUCHI

 

Dès que votre sabre sort de sa housse de protection, ayez conscience de sa présence sur le sol du dōjō. Durant la pratique, qu'il s'agisse de kihon (pratique des mouvements fondamentaux) ou de kata, ne libérez pas votre lame de sa saya sans raison. Lorsque vous décidez de la libérer, faites que ce soit pour accomplir le mouvement adéquat à la situation, et cherchez à l'exécuter avec exactitude. Encore une chose : considérez votre sabre comme vous-même et il vous le rendra...

 

CONSEILS AUX DEBUTANTS

ATTENTION ! Pour la pratique du iaidō, il est indispensable d'utiliser un sabre de bonne facture. Cela ne signifie pas un sabre onéreux mais d'une longueur adaptée à son physique et d'un très bon équilibre. Il va sans dire qu'un débutant, même après quelques mois de pratique, ne saura pas encore choisir un bon sabre. Un achat par correspondance est, par conséquent, aléatoire. Il est donc préférable d'être conseillé et accompagné de son professeur qui pourra tester la qualité du sabre où vous indiquer le meilleur vendeur dont la qualité des lames a déjà été constatée.


Entretien du iaitō.

Même s'il s'agit d'une lame moulée, la lame de votre iaitō est vulnérable à l'oxydation et à la sudation. Après chaque utilisation, prenez la bonne habitude de l'essuyer avec une pièce de tissu en coton sur toute sa longueur. Vous pouvez également dédier un linge pour lui appliquer une fine péllicule d'huile pour katana afin d'encore mieux la protéger. Evitez au maximum de poser les doigts sur la lame.

Une fois rentré chez vous, l'idéal est de sortir votre iaitō de sa housse de transport et de le laisser à l'air libre (de petits présentoires dédiés aux sabres japonais sont assez facile à se procurer à moindre prix dans les boutiques du XIIIe arrondissement parisien, voire même à fabriquer si vous êtes un peu bricoleur). Quoi qu'il en soit, veillez à le disposer hors de portée des enfants et toujours tranchant de la lame vers le ciel, tsuka coté gauche.

 

 
Si vous le souhaitez, vous pouvez tresser votre sageo autour de votre saya selon la méthode traditionnelle dont l'explication est disponible ici en image.


Concernant la législation en vigueur en ce qui concerne le transport du sabre (iaito et shinken sont toutes les deux des armes de 6e catégorie), vous pouvez trouver le décret ici.
L’article 57 du décret n°95-589 du 6 mai 1995 relatif à l'application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions, oblige, en ses 2° et 3°, le pratiquant qui se promène avec son sabre, sur la voie publique, à justifier de son inscription au Comité National de Kendo auquel la pratique du iaidō est rattachée. Le iaitō devant être enveloppé dans une sacoche en soie, puis dans un sac de transport approprié. N’oubliez pas que les forces de l’ordre disposent, sous le contrôle du juge judiciaire, d’un large pouvoir d’appréciation. Ayez toujours votre licence en cours de validité sur vous !

 

 

 

 

 

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