前 - Mae

Quand vous sentez les intentions d’agression de la personne en seiza face à vous, anticipez en dégainant et en la coupant de sa tempe droite à la gauche avec la pointe du sabre, , puis avancez en poussant la pointe avec menace sur son visage pour déséquilibrer votre adversaire ce qui vous permet d’armer au-dessus de votre tête et de faire une grande coupe de haut en bas.

 

Asseyez-vous en Seiza en faisant face (cette direction de « face » ou shōmen fait référence à la direction vers laquelle le kata doit finir). Prenez doucement le sabre avec les deux mains, en le débloquant, par le pouce gauche, de l’entrée de la Saya.

Redressez-vous sur vos jambes en poussant les hanches vers le haut et l’avant, tout en dégainant le sabre, et assurez-vous que le tranchant (hasaki) reste orienté vers le haut. Lorsque vous poussez le sabre, gardez la main gauche sur le Koiguchi, tout en le tirant en arrière, et en vous assurant que l’auriculaire est en contact avec la ceinture. La sortie du sabre est menaçante avec le pommeau (Kashira) en direction du visage de l’adversaire.

En prenant un appui ferme sur les pieds, tournez le sabre en position horizontale juste avant que la lame ne sorte du fourreau (sayabanare). Avec une poussée ferme des hanches, avancez votre pied droit devant la hanche droite et faites une coupe (nukitsuke) sur votre adversaire depuis sa tempe droite jusqu’à la gauche. A l’arrivée du pied droit les deux genoux sont à 90°.

Lors de l’exécution du Nukitsuke la Saya est ramenée fermement en arrière en la faisant glisser dans le Obi pour permettre la puissance du Nukitsuke.

Menacez (seme) votre adversaire avec la pointe de votre sabre (kissaki) en avançant puissamment les hanches et pour cela amenez votre genou gauche au niveau de votre talon droit en ligne droite ; à la fin de cette avancée, le pied gauche est en ligne avec le genou et la hanche gauche, il ne s’est pas rencentré.

Ne pas avancer le genou gauche plus loin que le talon du pied droit, au risque d’avoir le bassin qui s’affaisse.

Dans la 1ère moitié de cette avancée la pointe est recentrée et le koiguchi est ramené devant le nombril. Dans la 2ème partie, amenez le sabre au-dessus de la tête (assurez-vous que la Kissaki n’est pas plus bas que l’horizontale), en ayant l’idée de piquer derrière l’oreille gauche, par un mouvement courbe, et en engageant le corps sous la lame, prenez la tsuka avec votre main gauche, puis très peu après avoir pris appui sur la jambe droite en l’ayant avancé, coupez de haut en bas suivant une ligne centrale.

A la fin de la coupe, le poing gauche doit se trouver devant le nombril et le Kissaki doit être juste sous l’horizontale.
Le seme et la coupe doivent s’enchaîner de façon continue et fluide.

Enlevez votre main gauche de la poignée et placez-la sur le Obi au niveau de votre hanche gauche, et à l’endroit où passe la Saya.

Par la rotation de la main droite, en vissant, dirigez le hasaki vers la gauche, et par un mouvement circulaire commencez à monter le sabre vers le haut à droite jusqu’à la hauteur de votre épaule, sans aller plus en arrière que la ligne des épaules. Pliez votre bras au niveau du coude, pour amener la main et le sabre proches de votre tempe droite.

En vous levant, sans bouger les pieds, égouttez le sang en balançant la lame vers le bas selon un angle de 45° (suivant la ligne de Kesa (1) i.e. la ligne de l’étole d’un moine ou la ligne diagonale en travers de la poitrine faite par un des rabats de la veste). Lors de la fin du mouvement de la lame en Chiburi, la main gauche doit pousser fermement sur la hanche gauche pour équilibrer la puissance du mouvement fait par la main droite.
Après avoir ôté le sang, prenez Iai Goshi (2).

Ramenez le pied arrière à coté du pied droit en gardant les genoux légèrement fléchis pour avoir les hanches à la même hauteur, puis  reculez votre pied droit en retrouvant le même écart de pieds qu’avant l’avancée.

Lors de l’avancée du pied arrière rejoignant le pied avant il faut équilibrer le poids sur les 2 pieds.

Le recul se fait par le corps suivi du pied pour éviter de pencher le corps vers l’avant.

Prenez le Koiguchi avec votre main gauche et exécutez le rengainer (nōtō). Descendez le genou arrière jusqu’au sol en même temps que vous exécutez le nōtō.

Pour préparer le nōtō, le majeur gauche doit tenir le koiguchi, et les pouce et index doivent supporter l’arête arrière de la lame (mune), près de la Tsuba. Poussez votre main droite en direction d’une diagonale avant-droite et en tirant la main gauche comme pour faire le sayabiki, laissez la pointe du sabre dirigée vers votre taille gauche.

Par la main gauche réaligner la saya avec la lame et mettez la pointe du sabre dans le Koiguchi, puis rapprochez les deux mains afin de rengainer. Assurez-vous que votre main gauche contrôle par le pouce la gorge du sabre. Le nōtō s’exécute 1/3 de la lame à plat, 1/3 sur la rotation de cette lame pour l’amener tranchant vers le haut, et le dernier 1/3 le hasaki dirigé vers le haut.

A la fin du nōtō, le genou de la jambe arrière se pose avec délicatesse au sol, sans choc.

Pendant la dernière partie du nōtō, replacez progressivement la main droite en position identique au début du kata afin de pouvoir ressortir le sabre de manière aisée, si nécessaire.

Lorsque vous avez fini de rengainer la lame, placez votre pouce gauche, sur la garde du sabre (tsuba), légèrement décentré (décalé de l'aplomb du tranchant).

La garde du sabre doit se trouver en face de votre nombril. Gardez le sabre en position naturelle/équilibrée horizontale.

En vous levant, ramenez le pied arrière vers l’avant, sur la même ligne que votre pied gauche, en gardant la largeur d’un poing entre les genoux

Détachez la main droite de la tsuka et reprenez la position de Taito Shisei. Revenez à votre position de départ en reculant de trois pas, en commençant par le pied gauche.

(1) Le Chiburi effectué suivant la ligne du Kesa doit donner la même sensation que celle d’égoutter l’eau d’un parapluie. A la fin du Chiburi, la main droite doit se trouver à la même hauteur que la gauche et positionnée en diagonale avant-droite. Le Kissaki doit être dirigé approximativement à 45° vers le bas et légèrement à l’intérieur de la main droite. Assurez-vous que le tranchant soit dans la même direction que celle du Chiburi (l’angle du plan de descente même de la lame).

(2) Iai Goshi est une démonstration du Zanshin (conscience, vigilance) avec les genoux légèrement fléchis le poids posé sur les hanches.

 

 

 

 

 

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